Les enjeux des mini-stages

La problématique est toujours d’actualité

Les mini-stages sont fréquemment mis en œuvre dans les EPL. Pour autant, leur valorisation pédagogique est souvent limitée : quelle utilisation réelle par les enseignants ? Quelle préparation au mini-stage ? Quelle valorisation ? Une étude menée par l’IEA en 2006 souligne déjà « la qualité des annexes pédagogiques d’une part, la préparation, l’évaluation et la valorisation des mini-stages d’autre part ne sont pas satisfaisantes dans de nombreux cas. »

Insuffisamment préparé, le mini-stage peut placer le jeune en situation d’insécurité lors de la réalisation de travaux ou le cantonner à de la stricte observation pour éviter ces problèmes de sécurité.

Le mini-stage occasionne souvent une difficulté de positionnement des différents acteurs engagés : manque de cohérence dans l’encadrement, position délicate des salariés qui comprennent mal leur rôle, relations limitées avec les enseignants, peu d’échanges au sein de l’équipe pédagogique, jeunes qui n’y trouvent parfois pas leur compte (tantôt cantonnés à de l’observation, tantôt inoccupés, expérience non valorisée en classe, …).

Il est de plus difficile de planifier les travaux de l’exploitation pour donner plus d’intérêt au mini-stage.

Les difficultés soulevées sont donc nombreuses. Cependant, l’intérêt des mini-stages est réel d’autant plus si une dynamique est instaurée pour ancrer cette expérience dans le processus global d’apprentissage. Cela implique l’engagement des nombreux acteurs concernés et l’explicitation des objectifs, attendus et déroulement du mini stage.

La formalisation du positionnement du mini-stage dans le processus global d’apprentissage peut y concourir.

L’intérêt des mini-stages est conforté dans le cadre du projet agro-écologique pour la France

Le mini-stage est une période courte (1 à 2 semaines par cycle, 2 à 7 jours par période) de stage sur l’exploitation agricole de l’EPL.

Le terme mini-stage apparait pour la 1ere fois dans la Note de service DGER N°93-2055  du  29  avril  1993  donnant  « Instruction  pour  la  valorisation  des  exploitations agricoles et des ateliers technologiques des établissements d’enseignements agricoles »

Il permet pour les formations concernées de préparer le stage en entreprise. Il est une occasion d’illustrer sur le terrain en situation professionnelle, les notions abordées en cours. Il permet de remobiliser en classe le vécu durant la période de mini-stage. La coordination TP- mini-stage- stage en entreprise permet de consolider la pratique des gestes en sécurité. Le mini-stage est un moment d’apprentissage de savoir-faire et savoir être. Il est ainsi pour certains apprenants une des premières confrontations au milieu professionnel, après le stage de découverte effectué en classe de 3e.

Plus globalement, il concourt à l’acquisition des capacités générales et professionnelles des référentiels de diplômes et à la construction du projet personnel et professionnel des élèves.

L’intérêt des mini-stages a été conforté avec le projet agro-écologique pour la France présenté en décembre 2012.

En effet, deux axes ont donné un élan fort pour repenser la place des mini-stages dans le « produire autrement » et « enseigner à produire autrement » :

  • le rôle démonstratif des exploitations agricoles des EPL qui doit inciter, par exemple, à l’appropriation de bonnes pratiques par les exploitants agricoles du territoire de l’établissement
  • la valorisation pédagogique des exploitations pour laquelle il s’agit de permettre la valorisation et le transfert des connaissances et pratiques innovantes dans les formations initiales et continues au sein des établissements, et de développer les compétences d’adaptation des apprenants.

Lire la suite : Méthodologie pour inscrire les mini-stages dans le processus d’apprentissage

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